A la demande de plusieurs frères et soeurs, l'équipe des Amoureux de l'Eglise vient par cette nouvelle rubrique vous offrir l'occasion d'exprimer vos préoccupations sur des sujets personnels, sur des situations que vous aimeriez partager avec nos Pères pour un cheminement. Les Pères Moïse et Césaire restent disponibles pour vous écouter et vous accompagner personnellement par cette nouvelle rubrique intitulé "Un Prêtre vous écoute"
NB: Quelques particularités de cette rubrique:
1) Le participant est tenu d'envoyer directement sa préoccupation à notre adresse e-mail avec pour mention: "Publication sur le réseau des Amoureux de l'Eglise"
2) Les préoccupations, quelles qu'elles soient, seront transmises par la suite à l'un ou l'autre des Pères selon votre souhait.
3) Pour préserver votre anonymat, sous des pseudo personnels, l'équipe des Amoureux de l'Eglise publiera vos préoccupations et les réponses de nos pères dans cette rubrique.
1) Question de Daniel:
"Le culte ou l'adoration (à tout va) des Saints et autres, au détriment de Notre Seigneur JESUS-CHRIST, ne facilite-t-il pas l'émergence de "mystiques" et autres que nous avons dans l'Eglise Catholique via le Renouveau Charismatique?
"Le culte ou l'adoration (à tout va) des Saints et autres, au détriment de Notre Seigneur JESUS-CHRIST, ne facilite-t-il pas l'émergence de "mystiques" et autres que nous avons dans l'Eglise Catholique via le Renouveau Charismatique?
Réponse du Père Césaire:
Je remercie l'internaute pour sa
préoccupation. En attendant que d'autres Pères fassent leur apport, je voudrais
dire à l'internaute qu'une mauvaise intelligence du culte rendu aux Saints dans
l'Eglise peut conduire à des déviations. D'abord qu'est-ce qu'un saint? Un
saint, c'est une personne comme vous et moi, qui a une histoire, qui a vécu et
qui, à un moment donné de sa vie, a rencontré le Seigneur qui l'a transformé.
Il n'est pas dit qu'un saint serait un superman, dont la vie serait marquée de
prodiges et de choses extraordinaires. Non! C'est d'abord un pécheur qui se
reconnaît comme tel devant Dieu, qui accepte ses limites, a conscience de ses
fragilités, et accepte de se laisser convertir par Dieu en faisant sa volonté
dans sa Vie et en comptant sur ses grâces. Le saint, ce n'est pas un
prétentieux! Ce n'est pas non plus un vantard qui s'attribue des performances
de sainteté en méprisant ses frères, en étalant à la face du monde ses exploits
ou mérites devant Dieu, en jouant donc au saint, au pur, au plus gratifié par
Dieu. Non!, c'est le publicain qui pleure et se frappe la poitrine. C'est
l'enfant prodigue! C'est la brebis perdue et retrouvée, c'est la Samaritaine
qui a accepté Jésus, C'est Marie-Madeleine qui se répand, c'est Pierre qui nie
le Maître et qui pleure de contrition parfaite au confessionnal du coeur à
coeur avec Dieu, lui le premier Pape de l'Eglise catholique à qui est remis le
pouvoir des clefs... Un saint, c'est donc un pécheur converti par les grâces
liées aux Sacrements dans l'Eglise, notamment celui de l'Eucharistie et de la
pénitence. C'est celui qui, par l'observance des exigences évangéliques comme
la pauvreté du coeur, l'humilité et l'obéissance à Dieu par l'Eglise, a modelé
sa vie sur celle du Christ pauvre et obéissant. Et en retour, ils deviennent
pour nous, surtout après leur canonisation un peu comme chez les Bienheureux
Papes Jean XXIII et Jean-Paul II, Saints de l'Eglise, des modèles sur la voie
de la sainteté qu'est Dieu. Avant nous, ils ont fait le chemin. Leur héroîsme
évangélique nous rassure et nous rend confiant que nous aussi, nous pouvons
devenir à notre tour des saints si nous comptons sur les grâces de la Divine
Miséricorde qui nous aime par-delà nos péchés.
Si l'Eglise nous propose donc des
modèles de saints à l'image de l'Unique Modèle de Sainteté Jésus-Christ, c'est
précisément pour nous introduire dans leur vertus de simplicité et d'obéissance
à l'Eglise un peu comme ce que Saint François d'Assise est pour le Pape
François: un saint pauvre de coeur et réformateur de l'Eglise... Or, les
chrétiens qui ne sont pas suffisamment instruits sur ces questions, ou mieux,
n'ont pas encore atteint un certain niveau de liberté intérieure dans leur
sentiment de peur qui vicie toutes démarches d'adhésion vraie à Jésus-Christ,
se refusent d'imiter les vertus de ces saints et s'en tiennent seulement à leur
intercession. Le danger, c'est qu'on peut tomber dans un culte idolâtre qui
fait écran à Jésus-Christ qui nous donne d'être saints. Bien plus, ce ne sont
pas que les saints ou bien la Vierge Marie qui peuvent être objet d'idolâtrie
-pendant que l'Eglise nous recommande de vénérer nos saints par honneur pour
eux et susciter ainsi l'envie en nous de devenir aussi comme eux un autre
Christ-, mais c'est que Dieu Lui-même peut être l'objet d'idolâtrie lorsque
nous le réduisons à nos intérêts égoïstes, nous l'enfermons dans nos besoins
seulement matériels... La canonisation de nos frères aînés dans la foi en tant
que saints est justement là pour nous rappeler que nous avons une destination
ultime, celle de demeurer en Dieu, de vivre en communion et en intimité avec
Lui de façon gratuite. L'intimité des saints avec Dieu peut déboucher sur des
phénomènes mystiques réels et authentifiés par l'Eglise après enquêtes
scientifiques et théologiques; mais ces phénomènes mystiques restent
secondaires à notre foi chrétienne et ne lui sont pas essentiels. L'idolâtrie,
ici, consisterait justement à primer ces phénomènes extraordinaires d'extase,
de ravissement, de bilocation, de vision, de révélation... sur les Mystères de
la foi chrétienne vécue au coeur des Sacrements dans l'Eglise.
Or, c'est cela
qui est constaté dans certains cas où certains membres du Renouveau
charismatique, un peu superficiels dans leur foi et trop superstitieux dans leurs
croyances traditionnelles de base, préfèrent des séances dites de témoignages
ou de délivrances physiques - je dis bien physiques par opposition aux
nombreuses délivrances intérieures de l'âme- à la participation à la Sainte
Messe. Or, y-a-t-il Vie de l'Esprit dans l'Eglise sans les Sacrements qui y
sont célébrés? C'est une question de formation et de maturation dans la foi. De
tels comportements ont poussé des curés à suspendre le Mouvement -qui est
pourtant une chance pour les Chrétiens véritablement convertis- sur leur
paroisse. Ils ont été décriés en son temps.. Mais l'histoire semble leur donner
raison, vu que parmi les Catholiques qui ont été appâtés par le Séducteur de
Banamè, la plupart sont des membres ou des bergers soi disant du Renouveau Charismatique!
La question, c'est de se demander en quoi il croyait et quelle était leur
étoffe spirituelle? Je situe le même malaise de foi dans le domaine de la
prolifération des pseudo mystiques qui inversent l'échelle des vérités et font
primer des pseudo révélations privées sur l'orthodoxie de la foi chrétienne,
reçue des Apôtres, seul gage de l'authenticité du dépôt de la foi transmis par
la succession apostolique. De sorte que le pouvoir ne se rompt jamais depuis
Pierre, le "primus inter pares". Je n'exclue pas de ce malaise les
sectes évangéliques ou Nouveaux Mouvements religieux dont les mobiles
sociologiques, à certains égards, semblent être communs à ceux de nos
Mouvements charismatiques catholiques. A moins d'être purifiés à la lumière de
l'Evangile de l'Amour du Christ dont le Mystère de la passion, mort et
résurrection échappe à toute idéologie d'évangélisme de prospérité et de
négation de souffrances que ventillent ces Mouvements. Réalisme de la croix
oblige! On doit s'assurer de l'authenticité des prodiges qu'on dit y opérer à
contrario du contenu de la Foi et de la Tradition reçue des Apôtres, Témoins
privilégiés du Ressuscité. Je finis cette proposition de réponses en retournant
les internautes au récit des disciples d'Emmaüs. Ils y retrouveront toutes les
étapes d'une Messe, telle que vécue au coeur de l'Eglise Catholique, où le
Ressuscité vient sacramentellement à notre rencontre, se dit de Lui-même par Sa
Parole à méditer, et nous nourrit de Son Corps et de Son Sang par la Fraction
du Pain, Lieu de Reconnaissance absolue de la Présence réelle du Christ. C'est
de cela qu'il s'agit essentiellement puis du témoignage de vie de foi comme les
disciples d'Emmaüls qui aussitôt sont repartis annoncés qu'ils ont vu Jésus et
non pas de révélations démoniaques. Et ces disciples d'Emmaüs sont aussi, comme
on peut en convenir, des saints dont on peut imiter la vertu qu'est la foi.
2) Question de Daniel:
Pourquoi l'Eglise Catholique ne peut pas apprendre aux fidèles à affronter eux-mêmes, et ceci dans la Prière, les problèmes qu'ils rencontrent dans leur vie quotidienne? Car, les problèmes, ils en auront toujours...
Pourquoi l'Eglise Catholique ne peut pas apprendre aux fidèles à affronter eux-mêmes, et ceci dans la Prière, les problèmes qu'ils rencontrent dans leur vie quotidienne? Car, les problèmes, ils en auront toujours...
Réponse du Père Césaire:
J'ignore avec évidence les raisons
d'une telle préoccupation. Cependant, je sais que le chrétien catholique, par
son baptême, est initié au sens de la croix et de la victoire de cette croix
sur le mal même si, admettons-le, la catéchèse n'insiste pas sur sur le sens du
combat spirituel qui ne peut avoir lieu en dehors des Sacrements célébrés dans
l'Eglise.
Le premier
sens de la croix sur lequel l'Eglise insiste, c'est d'abord ce combat contre
soi-même, contre son égoïsme qui tend à privilégier ses intérêts sur ceux de
ses frères, et plus grave, ses intérêts personnels sur la volonté de Dieu dans
nos vies. Beaucoup de chrétiens catholiques ont déserté l'Eglise pour aller à
des sectes, justement parce qu'ils ont fait de Dieu une idôle qui a déçu une
attente brûlante, ont tenté de l'enfermer désespérément dans leurs prismes
déformés de Lui... J'ai mieux apprécié cette tendance égoïste en nous dans
notre relation avec Dieu et avec l'Eglise sur le blog d'un certain Marcel
KPOGODO, le spécimen du puérilisme religieux en nous. Je l'ai entendu dire que,
lorsqu'ils ont des problèmes et viennent aux prêtres, ils ne sont pas toujours
satisfaits... A croire que le Prêtre serait un magicien, ou une boîte à
solutions et que ce serait par lui-même qu'il agirait sans Dieu! L'axe
d'intérêt est déplacé! Si la vie des saints nous enseigne mieux sur le sens du
combat spirituel par la croix, c'est d'abord par leur esprit de pauvreté du
coeur ou de détachement de ce à quoi nous nous accrochons, notre vie. ce qui se
traduit par leur abandon total à Dieu, par la dépossession d'eux-mêmes, de leur
volonté à Dieu afin que, dans l'obéissance qui suppose écoute, humilité,
disponibilité du coeur, innocence évangélique évoquant celle des enfants
s'abandonnant au dos de leur mère sans craindre de tomber, la volonté de Dieu
puisse se réaliser dans notre vie. Sur ce point, les saints de l'Eglise ont
beaucoup à nous apprendre, eux par qui le Christ vit et agit puissamment. Nos
résistances aux grâces demandées par notre trop grand souci pour nous-mêmes,
notre égoïsme qu'on prend pour des louanges à Dieu expliquent la plupart de nos
refus inconscients des grâces que nous demandons. Dieu donne toujours et de la
manière la plus juste qui nous convienne. Mais sommes-nous toujours disposés à
recevoir ces grâces? Lorsque, tu penses plus à toi-même qu'à une relation de
gratuité avec Dieu dans son Eglise, il n'est pas étonnant que lorsqu'une
demande tarde apparemment à être exaucée, on s'en prend à Dieu, jure de ne plus
lui parler ou bien même de ne plus aller à la messe ou bien quitter carrément
l'Eglise où pour toi on ne prie pas assez. Comment on ne prie pas assez? aimé-je
demander à ces chrétiens convertis, c'est-à-dire qui sont revenus de leur
errance sectaire. Y-a-t-il une Prière plus grande et plus efficace que la
Sainte Messe bien vécue avec moins de résistance de son ego, moins d'intérêt
pour soi-même, pour ses problèmes personnels, et plus d'attention à
Jésus-Christ, Seul et Vrai Prêtre?
S'il y a de combat spirituel à
faire, c'est par là qu'il va falloir d'abord commencer.
Le deuxième combat et cela tout
chrétien peut le faire, c'est d'évacuer le sentiment de la peur de sa vie en
ayant le regard fixé sur la croix du Christ. Bien de tempêtes hérétiques ou
sectaires nous emportent parce que justement nous avons tendance à évacuer la
croix de notre vie, à nier la souffrance, donc à démissionner devant le combat
contre le mal et le péché par la puissance de la croix, symbole évocateur de la
chute de l’Orgueil devant l'humilité de Dieu. Je me demande même si la plupart
de nos prières, loin d'être des colloques d'amour avec Dieu, un Ami qu'on aime pour lui-même, ne sont pas inspirées par la peur de la mort, de l'échec, de la
souffrance... Ces prières sont-elles vraiment sincères? Dois-je continuer à
louer Dieu seulement parce qu'il m'a fait çi parce qu'il m'a fait ça en
référence à des patriarches comme Job, des prophètes comme Elie ou bien parce
que je l'aime tout simplement non pas parce que..., mais pour ce qu'il est. Si mon sentiment pour Dieu est inspiré par des
raisons égoïstes et partisanes, il n'est pas surprenant que je rejette la croix
du Christ et je considère que c'est un objet infâme et que je n'ai plus à souffrir
pour le Christ puisqu'il a déjà souffert pour moi une fois pour toutes. Donc me
revient-t-il de démentir Saint Paul qui me rappelle que je dois prendre ma part
de souffrances pour ajouter à la passion du Christ ce qui lui aurait manqué?
Serait-il si con Saint Paul lorsqu'il se permet une telle déclaration si
audacieuse? Il n'y a pas à échapper à la souffrance lorsqu'on aime
véritablement l'alter. Le sacrifice est toujours présent. Les saints le savent
mieux que nous sans être doloristes pour autant. L'Amour-passion et
l'Amour-souffrance vont toujours de pair s'il y a une cohérence entre soi et
l'Evangile d'Amour du Christ. Aimer qui te veut du mal fait partie d'une
exigence des règles du Maître. Et pourtant, ce n'est pas sans douleur. Aimer
qui refuse ton Amour et se révolte en retour contre toi, il n'y a pas pire
souffrance pour un parent, pour un ami... Et pourtant, il faut aimer. les
saints de l'Eglise sur ce point nous instruisent suffisamment à la suite du
Maître.
L'Eglise, à travers les sacrements
notamment le Sacrement de l'Eucharistie, nous donne les Ressources même de Dieu
pour y arriver, pour combattre par Dieu et non pas par nous-mêmes ( car ce sera
égoïste et vain), devant les épreuves de cette vie qui nous déroutent, nous
rendent infidèles à notre foi et qui ne manqueront jamais. C'est notre prise de
conscience de la portée divine de ses Sacrements dans nos vies qui reste
l'enjeu.
3) Question de Daniel:
Pourquoi l'Eglise Catholique ne facilite pas la lecture de la Bible? C'est quand même un livre universel.... Alors supposons que l'Eglise veuille "protéger" ses enfants d'une quelconque déformation ou mal compréhension de ce qui y est écrit, pourquoi ne pas faciliter les Etudes bibliques dirigées par les Prêtres eux-mêmes?"
Pourquoi l'Eglise Catholique ne facilite pas la lecture de la Bible? C'est quand même un livre universel.... Alors supposons que l'Eglise veuille "protéger" ses enfants d'une quelconque déformation ou mal compréhension de ce qui y est écrit, pourquoi ne pas faciliter les Etudes bibliques dirigées par les Prêtres eux-mêmes?"
Réponse du Père Césaire
L'Eglise catholique facilite la
lecture de la Bible et y exhorte d'ailleurs. La version Fon pour les locuteurs
de cette langue au Sud du Bénin vient d'être éditée. Pour ce qui concerne
l'Archidiocèse de Cotonou, il est initié depuis des années une formation
permanente des fidèles laïcs portant sur divers domaines dont la Bible. Jusqu'à
un siècle récent, l'Eglise catholique, par sagesse et prudence, a hésité
avant de mettre la Bible à la disposition des fidèles, non pas parce qu'on y
cacherait des psaumes efficaces, mais qu'elle craignait le danger des
interprétations erronnées et des distorsions délibérées des péricopes ou
passages bibliques. Depuis la Réforme protestante avec Luther, Calvin, tous
prêtres catholiques et consorts, il y a eu une sorte de démonopolisation des
Saintes Ecritures conjointement avec des dérives incalculables jusqu'à ce
jour... La plupart des sectes évangéliques ou courants millénaristes ou autres
appelés à tort " églises" ( car n'ayant aucun fondement apostolique
historique) et nés des crises successives d'interprétation tendancieuses des
passages non compris fautes de maîtrise de paramètres d'appréciations plus
objectifs ont conduit à une confusion hors pairs et à des abus graves.
N'importe qui peut se saisir d'une Bible et dire erronnément ce que lui, de
façon subjectiviste, il s'imagine être vrai pour lui et attribuer cette erreur
à l'Esprit-Saint qui, de droit, confère un caractère de légitimité et au
prétendu pasteur et à ce qu'il dit. Les dérives dans l'histoire sont bien
connues. le fameux suicide collectif de Kamugu en Oungand a en 2000 en est une
preuve parmi tant d'autres. Le phénomène du trouble d'amour , brisant des
foyers et des vies, dans la secte appelée 'Assemblée de Dieu" au Bénin en
est une autre. L'Eglise, dans sa sagesse, a raison. Seulement, un accent
particulier au plan catéchétique, n'a pas été mis sur l'étude de la Bible qui
ne peut se réduire à l'apprentissage par coeur des versets bibliques, mais
s'étendre à l'historiographie des Saintes Ecritures, seules clefs
d'interprétations de leur processus de formation dans le temps. Or, cette
dimension échappe à ces Nouveau Mouvements Religieux. Bien plus, la
plupart des universités protestantes dans lesquelles les plus sérieux des
"pasteurs" ( terme conféré à de simples laïcs par les Réformateurs
protestants dont Luther et qui n'ont pas reçu le sacrement de l'Ordre comme lui,
Luther qui est prêtre) vont se faire former, tout en s'intéressant à la science
de l'exégèse biblique bien développée, se trouvent influencer malheureusement
par le contexte culturel de l'émergence protestante qui fait fie, par rébellion
subjectiviste des Réformateurs, de toute la Tradition préréformatrice de
l'Eglise et du Magistère, nécessaire à une juste interprétation des Saintes Ecritures; ainsi que de l'histoire de la Contre Réforme initiée
par les Catherine de Sienne, les François d'Assise... et qui lui est
ultérieure. Ce qui pose problème quant à l'objectivité de l'interprétation
scientifique des Saintes Écritures chez nos frères séparés, notamment du point
de vue doctrinal, problème épineux auquel est confronté le dialogue œcuménique,
initié par Vatican II.
Ce domaine reste vaste! Mais pour répondre à l'internaute, on peut s'en
tenir pour l'heure à ces quelques éléments. Je vous remercie. Et je vous bénis
de tout coeur.
Les Amoureux de l'Eglise
Tous nos remerciements au Père Césaire et à l'internaute qui a posé ses préoccupations!
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